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Nymphéas noirs - Michel Bussi

  • Félix Gauffre
  • 29 avr. 2015
  • 3 min de lecture

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Amateur de polars, je me suis laissé aventurer ces dernières années dans de sombres histoires suédoises. Après les Millénium, les Camilla Lackberg et les Lars Kepler, je suis revenu à un polar français sur le conseil d'une amie.


Ne connaissant pas Michel Bussi au préalable, ce qui m'attira vers ce roman fut l'objet de l'action. Ayant étudié deux en prépa au lycée Claude Monet à Paris, je ne pouvais qu'être intrigué par cette histoire de meurtre dans Giverny, le village de Monet. Ce petit village dans lequel il peignit des nénuphars pendant les 30 dernières années de sa vie. Au lycée on racontait qu'il y avait un original de Monet dans le bureau du proviseur. C'est bien dans cet univers de rumeurs que nous plonge Bussi, un petit village ou tout le monde se connaît et s'espionne.


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" Trois femmes vivaient dans un village. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Leur village portait un joli nom de jardin. Giverny. La première habitait dans un grand moulin au bord d’un ruisseau, sur le chemin du Roy ; la deuxième occupait un appartement mansardé au-dessus de l’école, rue Blanche-Hoschedé-Monet ; la troisième vivait chez sa mère, une petite maison dont la peinture aux murs se décollait, rue du Château-d’Eau. "

Comme une majorité de romans policiers, l'intrige débute par un meurtre. Celui de l'ophtalmologiste du village retrouvé mort noyé dans l'Epte, la tête écrasée, le coeur poignardé. Il se trouve que ce dernier était non seulement un amateur de femmes mais également un amateur des nymphéas. On suit alors l'enquête menée par Laurenç, un inspecteur de l'art au caractère et à l'humour plutôt lourd, et Sylvio, son adjoint collectionneur de barbecues. Si je précise cela, c'est parce qu'il se dégage de se roman une atmosphère plutôt détendue pour un polar.

On suit également 3 femmes : une jeune fille avec un talent pour la peinture incroyable et qui rêve de s'évader, une belle institutrice qui tous les soirs doit faire face (ou plutôt dos) à son mari jaloux et une vielle dame aigrie qui observe depuis le haut de la tour du "moulin aux sorcières" l'action qui se déroule dans le village.


C'est un livre qui se laisse lire facilement et comme tout bon polar, il est très difficile de trouver un sens aux indices et deviner la fin avant le twist final. Cependant, je préfère les romans qui nous laissent réellement des indices pour découvrir la trame, les romans (ou flms) que l'on peut relire en se disant "mais oui ! je suis passé totalement à côté de ça". Il est difficile d'en dire plus sans dévoiler la fin. Pour les lecteurs ayant déjà lu ce roman, voici ce qui m'a dérangé ci-dessous en blanc. Néanmoins, ce livre de Michel Bussi reste un roman policier très agréable à lire et qui devrait en toucher plus d'un.


[SPOIL]

La fin de l'histoire nous fait comprendre que les 3 femmes, la petite fille, l'institutrice et la vieille sont bel et bien la même personnne, mais à différents âges. Lorsque l'on découvre ça, on est halluciné, mais j'ai été également un peu embetté par le fait que le roman nous trompe avec des dates, celles qu'on pense attribuer à l'enquête mais qui s'avèrent être finalement celles du temps de la vieille. A partir du moment où l'auteur inscrit des dates et écrit à l'intérieur des passages dans le passé sans aucune précision, évidemment : difficile de le deviner.

 
 
 

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Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure

Si je rêve c'est bien de ce qu'on m'interdit

Je plaiderai coupable Il me plaît d'avoir tort

Aux yeux de la raison le rêve est un bandit

Louis Aragon, Nymphée

© 2015 by La Bibliothèque ou mon arche de la littérature

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